Le 4 juin 2020. La qualité de l’air est essentielle dans n’importe quel bâtiment, mais elle est plus qu’importante lorsqu’il s’agit d’un complexe de soins et/ou d’un hôpital. C’est l’un des principaux objectifs du projet Hôpital Sudoe 4.0 qui définira une méthodologie pour évaluer les exigences en qualité de l’air (IAQ) dans les hôpitaux de la région de Sudoe.
Plus spécifiquement, un audit sera réalisé dans les prochains mois et des capteurs seront installés dans les différents zones d’un hôpital pilote situé au Portugal pour produire des données sur la qualité de l’air en ligne. L’information sera utilisée pour identifier les mesures, optimiser la qualité de l’air à l’intérieur du bâtiment et améliorer la santé et le bien-être des occupants.
Rappelons que ce travail fait partie du projet européen Hospital Sudoe 4.0, qui comprend des organisations et des centres espagnols, français et portugais. Un plan de travail approuvé dans le cadre du troisièmea ppel au programme de coopération Interreg Sudoe qui vise à améliorer les politiques d’efficacité énergétique dans les établissements de soins de santé grâce à la mise en place de réseaux et d’expérimentations conjointes avec une attention particulière aux systèmes de climatisation.
Qualité de l’air dans les hôpitaux
La diversité des installations et des occupants rend l’environnement hospitalier beaucoup plus complexe que tout autre bâtiment commercial ou industriel. Tout d’abord, il faut garder à l’esprit qu’un complexe de soins dispose de plusieurs espaces et services de santé – comme les salles d’opération, les salles d’hospitalisation, les unités de soins intensifs, les services ambulatoires, les pharmacies, les services de radiologie et les laboratoires – et chaque établissement a son propre but, et le fonctionnement quotidien de chacun peut être très différent de l’autre établissement.
Deuxièmement, il y a trois groupes principaux d’occupants dans un hôpital, à savoir les agents de santé, les patients et les visiteurs, et chacun de ces groupes est différent en termes d’état de santé et de sensibilité aux produits chimiques et aux micro-organismes dans l’air.
Assurer le bien-être des patients et du personnel de santé
Par conséquent, cette complexité exige une attention particulière pour garantir une qualité saine de l’air intérieur (IAQ) afin de protéger à la fois le personnel hospitalier et les patients, en particulier les immunodéprimés. Le manque de qualité de l’air à l’hôpital peut provoquer des poussées du Syndrome du Bâtiment Malsain (SBM) causant des maux de tête, de la fatigue, des irritations des yeux et de la peau et d’autres symptômes. Plus grave peut être le contrôle inadéquat de l’IAQ hospitalier, car il peut causer des infections nosocomiales et des maladies professionnelles.
Le projet Hospital Sudoe 4.0 définira au cours des prochains mois une méthodologie pour évaluer les exigences en qualité de l’air (IAQ) dans les hôpitaux de la région de Sudoe. L’Institut technique (IST) de l’Université de Lisbonne, qui est responsable des études et de l’évaluation de l’IAQ dans le projet Hôpital Sudoe 4.0, sera chargé de mener à bien les travaux.
L’IST est largement reconnu comme un centre d’excellence dans la recherche de l’IAQ. Durant les vingt dernières années, l’équipe de l’IST a développé un échantillonnage de polluants atmosphériques, de mesures et d’instrumentation analytique, qui sont aujourd’hui appliqués avec succès pour caractériser la qualité de l’air dans différents environnements intérieurs tels que les hôpitaux, les écoles, les centre de soins pour les personnes âgées, les gymnases, les bureaux, les foyers et les transports, dans l’évaluation de l’exposition humaine aux polluants atmosphériques, dans la distribution des sources et dans l’identification des outils permettant de réduire l’exposition et la charge des maladies.
La plupart des travaux de recherche de l’IST se développent en tenant compte de leur potentielle contribution au processus décisionnel dans le cadre de la gestion environnementale et sanitaire.
Hôpital Sudoe 4.0
Les membres du partenariat dirigé par le Centre Technologique de l’ITCL sont : la Direction Générale de l’Accessibilité et des Centres, appartenant au Conseil de la Santé et des Services Sociaux du Conseil d’administration d’Estrémadure (Espagne), la Fondation pour la Formation et la Recherche des Professionnels de la Santé d’Estrémadure (Espagne), l’Institut NOBATEK/INEF4 (France), ADENE – Agência para la Energia (Portugal) et l’Institut Technique Supérieur (Portugal).
L’objectif du projet vise à concevoir, à valider et à mettre en œuvre des modèles d’efficacité énergétique pour la rénovation des bâtiments hospitaliers dans le but de réaliser des économies d’énergie et de réduire les émissions associées à ce type de bâtiments publics. Grâce à la mise en place de réseaux et à l’expérimentation conjointe, le projet vise à améliorer les politiques d’efficacité énergétique dans les bâtiments publics.
Projet cofinancé par le programme Interreg Sudoe par l’intermédiaire du Fonds européen de développement régional (FEDER).
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